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Most people attribute the Belt and Road Initiative (BRI) to Beijing’s imperialist ambitions. In her talk, Professor Min Ye will go beyond top-level rhetoric, however, and investigate BRI’s origins, its implementation, and its on-the-ground effects inside China. She will unpack different local governments' approaches to the BRI by discussing how subnational entities have leveraged Beijing’s grand strategy and how the implementation of projects and programs related to the BRI facilitate local economic agendas. China’s local developmentalism, which has undergirded not only the BRI but also other national-level strategies (like the Western Development Program and China Goes Global policy), has propelled the Chinese economy from a middle power in 1998 to a superpower in 2018. The talk will conclude with a discussion of COVID-19’s impact on China’s BRI as well as preliminary findings from Professor Ye’s current research into other state-mobilized development initiatives in China.
 

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Portrait of Professor Min Ye
Min Ye is an Associate Professor at the Pardee School of Global Studies, Boston University. Her research lies in the nexus between domestic and global politics and economics and security, focusing on China, India, and regional relations. Her publications include The Belt, Road, and Beyond: State-Mobilized Globalization in China 1998 -- 2018 (Cambridge University Press, 2020), Diasporas and Foreign Direct Investment in China and India (Cambridge University Press, 2014), and The Making of Northeast Asia (with Kent Calder, Stanford University Press, 2010). She has received a Smith Richardson Foundation grant (2016-2018), the East Asia Peace, Prosperity, and Governance Fellowship (2013), Princeton-Harvard China and the World Program post-doctoral fellowship (2009-2010), and Millennium Education Scholarship in Japan (2006). In 2014-2016, Min Ye was an NCUSCR Public Intellectual Program fellow. Ye is currently the 2020 Rosenberg Scholar of East Asian Studies at Suffolk University.

Via Zoom Webinar. Register at: https://bit.ly/3kJlhM9

Min Ye Associate Professor, Pardee School of Global Studies, Boston University
Seminars

Encina Hall
616 Jane Stanford Way
Stanford, CA 94305-6055

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Research Scholar
mike_bennon_2022.jpg

Michael Bennon is a Research Scholar at CDDRL for the Global Infrastructure Policy Research Initiative. Michael's research interests include infrastructure policy, project finance, public-private partnerships and institutional design in the infrastructure sector. Michael also teaches Global Project Finance to graduate students at Stanford. Prior to Stanford, Michael served as a Captain in the US Army and US Army Corps of Engineers for five years, leading Engineer units, managing projects, and planning for infrastructure development in the United States, Iraq, Afghanistan and Thailand. 

Program Manager, Global Infrastructure Policy Research Initiative
Authors
Jack Cable
Zoe Huczok
W.E.
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Blogs
Date
Paragraphs

En octobre 2020 se tiendra en Guinée une élection présidentielle cruciale, qui déterminera si le Président Alpha Condé poursuivra son mandat pour une nouvelle décennie, ou si le pays connaîtra le premier changement de régime démocratique de son histoire. L’élection a aussi d’importantes implications économiques pour les investisseurs étrangers en Guinée.

Dans les mois précédant l’élection, nous avons identifié un réseau de 94 Pages Facebook qui relaient, de manière coordonnée, des publications favorables à Condé et à son parti. Ces Pages, qui comptent au total plus de 800 000 abonnés, publient des textes et des images pro-Condé, et promeuvent des vidéos qui proviennent de médias affiliés au gouvernement. Un faisceau d’indices – des événements relatés dans la presse, des pratiques de publication spécifiques, d’autres éléments encore – permet d’établir un lien entre ces Pages et le parti de Condé, le Rassemblement du Peuple Guinéen (RPG). Plus spécifiquement, il établit un lien avec son équipe de “volontaires communicants” (“Volcom” en abrégé), en réalité salariés du RPG. Les administrateurs des Pages du réseau dissimulent leurs véritables identités sous de faux noms comme « Alpha le Démocrate ». Les Pages ne révèlent pas les relations formelles, voire salariées, de leurs auteurs avec le RPG. 

Nous avons partagé une version de cet article, ainsi que les données associées, avec Facebook. Facebook a estimé que les Pages et comptes de ce réseau ne constituent pas une « action inauthentique concertée », et le réseau n’a pas été suspendu. Bien que les activités que nous avons découvertes ne suffisent pas à justifier une action répressive de la part de Facebook, comme la suppression des comptes, ou l’étiquetage des Pages, il nous semble que ces activités ne favorisent pas une vie politique transparente ou des élections équitables. Le cas de la Guinée soulève des questions plus larges : où et comment faire la distinction entre une campagne électorale moderne et des « actions inauthentiques concertées » ?

Contexte

Alpha Condé est le premier président démocratiquement élu en Guinée et a servi deux mandats de cinq ans depuis sa prise de pouvoir en 2010. En mars 2020, il a tenu un référendum pour approuver une nouvelle constitution qui prévoit, entre autres changements, de fixer de nouvelles limites pour les mandats présidentiels. Sous cette nouvelle Constitution, Condé pourrait demeurer au pouvoir pour douze ans supplémentaires. Des manifestants sont descendus dans la rue dans les mois menant au référendum, parfois réprimés par la force. Ils ont également échangé leurs points de vue sur Facebook, le principal réseau social de Guinée, qui compte deux millions de comptes pour environ treize millions d’habitants. Le parti au pouvoir et l’opposition utilisent tous deux Facebook comme la principale plateforme de diffusion de leur communication politique. Cela fait de Facebook un forum clé pour influencer les électeurs et créer l'illusion de soutiens spontanés.

Le réseau des Volcom du RPG

Le réseau de Pages du RPG n’est ni petit, ni discret. Nous avons identifié deux des principales Pages de ce réseau, parce qu’elles sont parmi les seules à placer des publicités politiques en Guinée (comme cela est consigné dans la bibliothèque de publicités de Facebook, la Facebook Ad Library). Il nous est vite apparu évident que des dizaines d’autres Pages et Groupes interagissent avec ces Pages, de façon coordonnée : des publications et des images identiques, diffusées par des comptes qui présentent souvent la même photo de profil.

Publication vantant les barrages hydroélectriques construits par Condé. Image 1 : Publication vantant les barrages hydroélectriques construits par Condé.

La plupart du contenu de ces Pages fait l’éloge de la politique et du caractère du président Alpha Condé dans un style journalistique soutenu, avec une syntaxe et un vocabulaire sophistiqués. Certaines publications font référence à des faits précis, émaillés de chiffres et d’autres éléments de preuve. Par exemple, une publication du groupe « Guinéens, ouvrez les yeux » (également retrouvée sur six autres Pages du réseau) célèbre la construction de barrages hydroélectriques par le président Condé, dont un barrage controversé financé par la Chine (Image 1).

Au cours de notre enquête dans ce réseau visiblement organisé, nous avons trouvé des articles de presse sur les individus régulièrement identifiés dans les publications du réseau. L’attention des médias de focalise sur les « Volontaires Communicants » (ou « Volcom ») un groupe de communicants politiques employés et salariés par le RPG pour promouvoir Condé et sa politique.   De nombreux membres des Volcom parlent librement de leurs activités. Par exemple, Korbonya Balde se présente sur son compte Facebook comme travaillant pour la « Cellule de Communication du RPG Arc-en-Ciel ». Balde a été arrêté en 2018 pour incitation à la haine raciale et à la violence envers les opposants politiques du RPG sur les réseaux sociaux. En février, les Volcom ont entamé une grève pour dénoncer leurs conditions de travail – un événement qui, d’après nos sources guinéennes, a suscité une attention considérable parmi l’élite guinéenne. 

La couverture médiatique de la grève des Volcom a mis en exergue une partie de leurs soutiens au sein du gouvernement guinéen, suggérant que Albert Damantang Camara, Ministre de la Sécurité et la Protection Civile, Hadja Aissatou Béla Diallo, ministre conseillère chargée de mission auprès du président, Madina Thiam (la fille de Diallo) et Souleimane Keita, un membre influent du parti et conseiller présidentiel, financent collectivement les Volcom. 

Bien que l’organigramme des Volcom ne soit pas public, au moins deux de leurs membres semblent avoir une influence notable au sein du groupe. Ibrahima Kallo est désigné par d’autres utilisateurs Facebook et plusieurs médias comme « le chef des Volcom ». Il a récemment été nommé comme attaché auprès de Diakara Koulibaly, Ministre des Hydrocarbures. Sa présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Snapchat) est prolifique. Il semble aussi avoir un accès privilégié à Condé, comme plusieurs images et liens d’identification (tags) l’attestent. Charles Kolie, mieux connu sous son alias Facebook « Continuité Continuité » semble également avoir un rôle de coordinateur au sein de Volcom. Une biographie publiée sur Facebook affirme que Kolie a rempli plusieurs fonctions au sein du RPG jusqu’en 2007, et qu’il est coordinateur national de Volcom depuis 2018.

Sur la base de ces éléments, nous avons élaboré des critères pour établir des liens entre les Pages pro-Condé que nous avons découvertes et les Volcom. Nous attribuons une Page aux Volcom avec un haut niveau de certitude si elle satisfait au moins deux de ces critères :

  • Les Volcoms sont mentionnés explicitement, dans des publications ou dans les informations de la Page. Cela passe souvent par l’usage de mots-dièse comme #Volcom_rpg_AEC ou #Volcoms.

  • Des membres de Volcom sont identifiés dans des publications de la Page, ou des publications de membres des Volcom sont reprises sur la Page, ou les publications de la Page sont régulièrement reprises par des membres des Volcom.

  • Au moins une publication (texte ou image) a été recopiée directement depuis une autre Page. Dans au moins un sous-ensemble de Pages, nous avons remarqué que les heures de publication et le contenu étaient très largement coordonnés.

  • Des similitudes dans les métadonnées des Pages, notamment la date de création de la page, la date de mise à jour des photos de profil, l’adresse email ou téléphonique de contact, ou encore la localisation de l’administrateur.

Exemples de Pages du réseau Volcom. Image 2 : Exemples de Pages du réseau Volcom.

Nous avons identifié 94 Pages que nous attribuons avec un haut niveau de certitude au réseau Volcom. La plupart des Pages du réseau ont été créées à la fin de 2019 ou au début de 2020, et vingt-cinq d’entre elles ont été créées le 27 mars 2020. La plupart des Pages ont entre plusieurs centaines et plusieurs milliers d’abonnés, et quatorze en ont au moins 10 000 (voir les exemples de deux pages dans l’Image 1). La plus importante (« Le coin des guinéens ») a plus de 352 000 abonnés, ce qui pourrait suggérer que presqu’un utilisateur Facebook guinéen sur cinq est abonné à cette Page. Aucune des Pages ne déclare que son contenu émane d’employés du parti RPG ou du gouvernement. Par exemple, dans sa section « A propos », la Page « Guinéens, Ouvrez les Yeux » déclare seulement être « une page créée par des analystes dans le but de dénoncer, critiquer et apporter des solutions sur les différentes mutations de la Guinée ».

Exemple de publications identiques dont la diffusion est coordonnée. Image 3 : Exemple de publications identiques dont la diffusion est coordonnée.

Le réseau présente des formes de coordination, y compris la répétition de publications parfaitement identiques à travers plusieurs Pages. Par exemple, la publication en Image 3, qui critique le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis d’opposition guinéens, a été publiée presque simultanément le 31 mai sur au moins trois Pages Facebook : à 9h58 sur « Le Forum Républicain », à 10h00 sur « Guinéens, Changeons de Mentalité » et sur « Allons au référendum dans la paix et la concorde ». Plus tard ce même jour, la même publication est apparue sur deux autres Pages du réseau, « Le coin des guinéens » et « Pr Alpha Condé Pour Tous ». 

Activité de publication, Ensemble 1. En surligné, la période de 3 semaines au cours de laquelle la coordination est la plus marquée. Image 4 : Activité de publication, Ensemble 1. En surligné, la période de 3 semaines au cours de laquelle la coordination est la plus marquée.

Une telle activité de publication coordonnée est fréquente parmi les Pages du réseau. Nous avons identifié deux ensembles de Pages au sein du réseau qui présentent des activités de publication hautement coordonnées. L’ensemble 1 (Image 4) comprend 15 Pages qui publient régulièrement le même contenu approximativement à la même heure. Ces Pages ont 185 000 abonnés au total, ce qui représente 23 pourcents des abonnés du réseau général. Dix de ces Pages ont un seul administrateur, localisé en Turquie, ce qui pourrait suggérer qu’un même individu ou entreprise pourrait être impliqué dans la gestion de ces Pages. Par ailleurs, sept autres Pages ont également un administrateur en Turquie, ce qui porte le total à dix-sept Pages dans le réseau. Bien que d’autres Pages au sein du réseau aient des administrateurs dans des pays étrangers, comme les Etats-Unis, la France, le Maroc, l’Espagne et l’Inde, le nombre de Pages administrées depuis la Turquie est bien plus important.

Ensemble 2, Activité de publication coordonnée. Image 5 : Ensemble 2, Activité de publication coordonnée.

L’ensemble 2 (Image 5) comprend 14 plus petites Pages avec 2896 abonnés au total. Toutes les Pages de cet ensemble ont été créées les 26 et 27 mars 2020. A juger par leur faible nombre d’abonnés et d’interactions, nous faisons l’hypothèse que les Pages de cet ensemble sont encore en train de construire leur audience, ou qu’elles servent à grossir les statistiques d’interaction d’autres Pages. Leurs activités de publication sont gérées de manière parallèle, ce qui suggère que des techniques d’automatisation sont utilisées pour gérer ces Pages. 

Outre leurs activités de publication coordonnées, ces Pages ont tendance à partager les publications de deux médias vidéo liés au RPG : Alpha Condé TV et 224Minutes (à noter, la Page de 224Minutes a été retirée de Facebook en septembre 2020, peu avant la publication de cet article). La presse guinéenne attribue la direction d’Alpha Condé TV à Madina Thiam, également marraine des Volcom. 224Minutes a précédemment été épinglé par les plateformes de réseaux sociaux pour des violations de leurs conditions d’utilisation : son premier compte Twitter a été suspendu, et Facebook bloque tous les liens extérieurs vers 224minutes.net, affichant le message suivant : « Le lien auquel vous avez tenté d'accéder est contraire à nos Standards de la Communauté ». Sur les Pages Facebook d’Alpha Condé TV et 224Minutes, plusieurs publications présentent un nombre de partages particulièrement élevé au regard de leurs mentions « j’aime », ce qui est suspect. Une publication récente d’Alpha Condé TV, par exemple, a seulement 96 mentions « j’aime » et 67 commentaires mais a été partagée 4000 fois dans les 16 heures.

Exemples de comptes utilisant Condé ou Poutine comme photos de profil. Image 6 : Exemples de comptes utilisant Condé ou Poutine comme photos de profil.

Les Pages des Volcom sont largement diffusées grâce à un réseau de comptes Facebook géré par les communicants du RPG. La plupart des utilisateurs qui « aiment », commentent ou partagent les Pages du réseau publient presqu’exclusivement du contenu sur Condé sur leurs propres profils personnels. Plusieurs d’entre eux ont les mêmes portraits de Vladimir Poutine ou de Condé comme photos de profil et de couverture (Image 6, Alpha Mon Choix et Politologue Traoré). Certains de ces comptes se présentent comme employés par le RPG Arc-en-Ciel, le parti de Condé.

Exemple d'utilisateur partageant une même publication Volcom dans plusieurs groupes. Image 7 : Exemple d'utilisateur partageant une même publication Volcom dans plusieurs groupes.

Ces utilisateurs partagent des contenus issus des Pages du réseau sur leurs propres journaux ou sur des Groupes : les comptes individuels partagent souvent la même publication de nombreuses fois (Image 7). Ils relaient ces publications dans des Groupes neutres, ou même d’opposition, qui ne sont pas contrôlés par Volcom, touchant ainsi un plus grand nombre de Guinéens. Bien que ces utilisateurs se livrent à des activités de publication coordonnées et que plusieurs utilisent clairement de faux noms, il ne s’agit pas nécessairement d’identités complètement fictives. Ainsi, les photos de ces comptes semblent bien être d’une seule et même personne, engagée dans diverses activités, souvent politiques. De plus, nous n’interprétons pas la prolifération de photos de Poutine comme un signe d’interférence russe. Ce phénomène semble plutôt motivé par le parallèle entre Condé et Poutine, qui a également légitimé un changement à la constitution de son pays pour demeurer au pouvoir. En utilisant l’image de Poutine, les soutiens de Condé évoquent les deux décennies de Poutine en Russie comme un modèle de la stabilité et de la continuité auxquelles ils aspirent pour la Guinée.

Des liens avec l'étranger: la Turquie

Publications favorables à Albayrak, issues de Pages du réseau Volcom. Image 8 : Publications favorables à Albayrak, issues de Pages du réseau Volcom.

Etant donné le nombre important de pages gérées par des administrateurs turcs (ou basés en Turquie), nous avons analysé les comportements de publication sur les sujets d’intérêt pour la Turquie. Le réseau des Volcom (y compris les Pages sans administrateur turc) a publié plusieurs articles au sujet d’un conglomérat turc étroitement lié à Condé : le groupe Albayrak, présidé par Ahmet Calik, allié proche d’Erdogan, et précédemment dirigé par Berat Albayrak, gendre d’Erdogan. Les publications mentionnent Albayrak en termes positifs, célébrant les dons d’Albayrak à la Guinée durant la crise du Covid-19 (avec une vidéo du groupe Albayrak) et la mise en place d’un service de collecte de déchets à Conakry (Image 8).

Photo de Condé et Calik, publiée par un membre éminent des Volcom Image 9 : Photo de Condé et Calik, publiée par un membre éminent des Volcom.

En outre, les membres des Volcom rapportent certaines réunions au sommet entre les dirigeants d’Albayrak et l’administration Condé, comme l’illustre cette photo de Condé en discussion avec Ahmet Calik le 30 octobre 2019, postée par Ibrahima Kallo sur Twitter (Image 9). Dans la publication sont identifiés deux ministres du gouvernement Condé, deux membres de Volcom, et le président-directeur général du Fonds d’Entretien Routier. Cette même année, Albayrak a remporté un contrat pour prolonger un segment de route vers le Port Autonome de Conakry.

L'avion privé de Condé (numéro de série TC-VTN), prêté par Erdogan. Image 10 : L'avion privé de Condé (numéro de série TC-VTN), un prêt d'Erdogan.

Les présidents Erdogan et Condé ont également de très bonnes relations personnelles. Erdogan fut l’un des rares dirigeants internationaux à exprimer son soutien à Condé en envoyant des félicitations officielles après le référendum de mars 2010. Erdogan a également prêté un avion privé à Condé, que Condé utilise à présent comme son avion officiel (Image 11). Un suivi de l’activité récente de l’avion révèle au moins quatre aller-retours entre la Guinée et la Turquie dans la seule seconde moitié de 2019.

Cependant, quoique quelques indices semblent désigner un lien entre les contenus des Volcom et les intérêts officiels de la Turquie, nous n’avons pas pu déterminer l’identité de l’administrateur turc des Pages des Volcom, ni trouver des preuves directes d’une implication turque dans ce réseau.

L'influence des Volcom sur la politique guinéenne

Nous avons contacté plusieurs journalistes et guinéens politiquement engagés pour comprendre dans quelle mesure les Pages des Volcom influencent la politique guinéenne, et combien il était plausible qu’elles convainquent les électeurs à l’orée de l’élection présidentielle d’octobre, ou d’exacerber les tensions entre groupes ethniques en Guinée. De nombreuses sources guinéennes ont confirmé que Volcom est financé par le parti du président et que les principaux partis d’opposition en Guinée utilisent aussi des réseaux sociaux et diffusent de la désinformation ou de la mésinformation. Par exemple, d’après certaines de nos sources, l’opposition aurait prétendu qu’Alpha Condé était traité pour le Covid-19 à l’étranger, ce qui s’est avéré faux. Cependant, bien que nous ayons trouvé des Pages soutenant l’opposition guinéenne avec des dizaines ou des centaines d’abonnés, aucune ne présentait un système de publication coordonné. Nos sources affirment que la désinformation en ligne (aussi appelée « intoxication » en Guinée) est un élément si crucial du jeu politique qu’aucun parti ne peut se permettre de s’en abstraire.

La propagande politique et la désinformation en Guinée sont loin d’être inoffensives. Nos sources ont déploré l’illettrisme digital en Guinée, qui rend la population très susceptible à la propagande sur internet. « C’est un immense problème en Guinée. Tout ce que les gens voient sur Facebook, ils s’imaginent que c’est la réalité. Il y a aussi beaucoup plus de fausses informations et de fausses actualités en Guinée. » Plusieurs de nos contacts ont exprimé la crainte qu’en nourrissant l’antagonisme entre partis, la désinformation n’accentue les tensions entre les groupes ethniques Peuls et Mandinka. Une série d’articles de presse sur les Volcom se focalise sur une affaire de 2018, dans laquelle des communicants du RPG et de l’UFDG ont été arrêtés pour incitation à la violence.

Que faire pour limiter la propagande digitale en Guinée ?

Nos contacts en Guinée sont sceptiques quant à l’efficacité d’une nouvelle régulation contre la désinformation. Comme une personne l’a évoqué, «Notre Constitution mentionne la cybercriminalité et prévoit des sanctions ; mais la mise en application, comme dans tous les domaines, pêche. » Ils ont souvent cité le besoin d’impliquer plus activement la société civile : « Il nous faut une société civile très dynamique et ouverte. Si aucun organisme indépendant ne contrôle l’action gouvernementale, la société civile doit garantir la transparence. » D’autres ont mis en exergue l’importance de formations en communication digitale pour le public.

Cependant, la construction d’une société civile robuste, ou l’amélioration de l’éducation en matière digitale, prendront du temps. Alors que la Guinée se prépare pour une élection décisive, le parti au pouvoir a déjà construit l’infrastructure Facebook nécessaire pour mener des campagnes de propagande grande ampleur en faveur d’un troisième mandat du Président Condé. Nous voyons cette opération comme un cas d’espèce d’une campagne politique qui – intentionnellement ou non – met au jour des zones grises dans les politiques de Facebook. Facebook juge que ce réseau ne remplit pas les critères d’une « action inauthentique concertée », mais nous croyons que le manque de transparence du réseau sur ses affiliations avec le parti au pouvoir est incompatible avec l’idéal démocratique d’une campagne électorale. 

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Nous avons enquêté sur un large réseau de pages Facebook opérées par le parti du président guinéen Alpha Condé. Les Pages orchestrent des publications qui soutiennent la candidature de Condé à un troisième mandat, et sont gérées sous des noms d'emprunt.

Paragraphs

We provide an equilibrium analysis of the efficiency properties of simultaneous bilateral tariff negotiations in a three-country model of international trade. We consider the setting in which discriminatory tariffs are allowed, and we utilize the “Nash-in-Nash” solution concept of Horn and Wolinsky (1988). We allow for a general family of political-economic country welfare functions and assess efficiency relative to these welfare functions. We establish a sense in which the resulting tariffs are inefficient and too low, so that excessive liberalization occurs from the perspective of the three countries.

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1
Publication Type
Journal Articles
Publication Date
Journal Publisher
Journal of International Economics
Authors
Kyle Bagwell
Robert W. Staiger
Ali Yurukoglu
Paragraphs

This paper empirically examines recently declassified tariff bargaining data from the GATT/WTO. Focusing on the Torquay Round (1950–1951), we document stylized facts about these interconnected high-stakes international negotiations that suggest a lack of strategic behavior among the participating governments and an important multilateral element to the bilateral bargains. We suggest that these features can be understood as emerging from a tariff bargaining forum that emphasizes the GATT pillars of MFN and multilateral reciprocity, and we offer evidence that the relaxation of strict bilateral reciprocity facilitated by the GATT multilateral bargaining forum was important to the success of the GATT approach.

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1
Publication Type
Journal Articles
Publication Date
Journal Publisher
American Economic Journal: Applied Economics
Authors
Kyle Bagwell
Robert W. Staiger
Ali Yurukoglu
Authors
News Type
News
Date
Paragraphs

Samsung is a veritable business empire. In 2017, it passed Apple as the most profitable tech company. But there is more to the company than flat screens and smartphones. In Korea, Samsung is ubiquitous not only as a leading electronics brand, but as a major shaper of culture and politics.

In the episode "The Republic of Samsung" from Business Insider's “Brought to You By . . .” podcast, APARC and Korea Program Director Gi-Wook Shin gives his perspectives on how Samsung transformed from a small family produce shop to become a core pillar of Korean identity. “Samsung really has become a very powerful group in Korea,” reflects Shin. “Their influence is everywhere, not only in business, but in politics, in education, and in culture.”

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This blurry intermingling of business interests, politics, and identity is both the key to Samsung’s success and the source of scandals over bribery, corruption, and nepotism that have rocked the company in recent years. For Shin, the longstanding Korean saying, “What is good for Samsung is good for South Korea,” has additional meaning in the present moment as both the company and the government of the ROK grapple with issues of systemic self-interest, erosion of accountability, and abuses of power that threaten the integrity and identity of each.

Under the leadership of Samsung heir Lee Jae-yong, the company is working to refurbish its image. But these efforts are mired in ongoing legal setbacks and new allegations. “Samsung can’t continue in the way that they have in the past. It’s a different era. Now, people demand more transparency, more fairness, more justice,” Dr. Shin emphasizes. As a predominant force for shaping business, politics, and identity in South Korean, this counsel to Samsung may prove a litmus test for the wellbeing of the Republic of Korea’s future as a whole.

Listen above to hear more of Dr. Shin’s insights and learn the rest of the story.

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President Moon Jae In of South Korea during his inauguration proceedings.
Commentary

Democracy in South Korea is Crumbling from Within

South Korea is following global trends as it slides toward a “democratic depression,” warns APARC’s Gi-Wook Shin. But the dismantling of South Korean democracy by chauvinistic populism and political polarization is the work of a leftist government, Shin argues in a ‘Journal of Democracy’ article.
Democracy in South Korea is Crumbling from Within
A Zoom panel of Jonathan Corrado, Gi-Wook Shin, and Stephen Noerper
Commentary

Gi-Wook Shin Offers Analysis of 2020 Korean National Election

The Korea Society hosts APARC's director for a timely discussion of the recent South Korean national election.
Gi-Wook Shin Offers Analysis of 2020 Korean National Election
A look at the front of Encina Hall, Stanford
News

APARC Announces Diversity Grant to Support Underrepresented Minority Students Interested in Contemporary Asia

To encourage Stanford students from underrepresented minorities to engage in study and research of topics related to contemporary Asia, the Shorenstein Asia-Pacific Research Center is offering a new Diversity Grant opportunity. Application reviews begin on September 1, 2020.
APARC Announces Diversity Grant to Support Underrepresented Minority Students Interested in Contemporary Asia
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On the Business Insider's podcast "Brought to You By. . .", APARC and the Korea Program Director Gi-Wook Shin discusses how Samsung Electronics became so entwined with the history and identity of modern South Korea, and what the internal politics of the company indicate about broader Korean society.

Authors
Callista Wells
News Type
News
Date
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The Stanford Center at Peking University (SCPKU), the Center on Democracy, Development and the Rule of Law (CDDRL), and the APARC China Program jointly hosted a workshop on China’s Belt and Road Initiative (BRI) in early March. The workshop, held on March 2 and 3, welcomed researchers from around the world with expertise in the Initiative. Unfortunately, because of the rapidly developing health emergency related to the coronavirus, participants from not only China, but also Japan, were prevented from attending. As described by Professor Jean Oi, founding director of SCPKU and the China Program, and Professor Francis Fukuyama, director of CDDRL and the Ford Dorsey Master's in International Policy, who co-chaired the workshop, the meeting aimed to provide a global perspective on the BRI, consolidate knowledge on this opaque topic, and determine the best method and resources for future research.  

The workshop began with presentations from several of the invited guests. Dr. Atif Ansar from the University of Oxford’s Saïd Business School kicked off the first day by describing not only the tremendous opportunity that the BRI presents to developing economies, but also the serious pitfalls that often accompany colossal infrastructure projects. Pointing out the poor returns on investment of mega infrastructure projects, Ansar examined the frequest cost and schedule overruns, random disasters, and environmental degradation that outweigh the minimal benefits that they generally yield. China’s own track record from domestic infrastructure projects does little to mitigate fear of these risks, Ansar claimed. In response, he urged professional management of BRI investments, institutional reforms, and intensified deployment of technology in BRI projects. Dr. Ansar was followed by Dr. Xue Gong of the S. Rajaratnam School of International Studies, Nanyang Technological University, Singapore. Dr. Gong’s analysis centered on the extent to which China’s geopolitical motivations influenced its outward foreign direct investments (OFDI). Although her research was still in the early stages, her empirical analysis of China’s OFDI inflows into fifty BRI recipient countries from 2007-2018 nevertheless revealed that geopolitical factors often outweigh economic factors when it comes to China’s OFDI destinations.

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Amit Bhandari of Gateway House: Indian Council on Global Relations presents his research at the Belt and Road Workshop.
Participants then heard presentations from Amit Bhandari of Gateway House: Indian Council on Global Relations and Professor Cheng-Chwee Kuik of the National University of Malaysia. Mr. Bhandari’s talk focused on Chinese investments in India’s six neighboring countries, which tend to center more on energy rather than connectivity projects. He first found that the investments are generally not economical for the host countries because they come with high costs and high interest rates. Secondly, he argued that these projects often lacked a clear economic rationale, appearing instead to embed a geopolitical logic not always friendly to India. Professor Kuik, by contrast, provided a counterexample in his analysis of BRI projects in Southeast Asia. He described how, in Southeast Asia, host countries’ reception of the BRI has varied substantially; and how various stakeholders, including states, sub-states and other entities, have used their leverage to shape outcomes more or less favorable to themselves. Kuik’s analysis injected complexity into the often black-and-white characterizations of the BRI. He highlighted the multidimensional dynamics that play out among local and state-level players in pursuit of their goals, and in the process of BRI implementation.

Professor Curtis J. Milhaupt and Scholar-in-Residence Jeffrey Ball, both at Stanford Law School, followed with individual presentations on the role of State-Owned Enterprises (SOEs) in the BRI and the emissions impact of the BRI on climate change, respectively. Professor Milhaupt  characterized Chinese SOEs as both geopolitical and commercial actors, simultaneously charged with implementing Party policies and attaining corporate profits. Chinese SOEs are major undertakers of significant overseas BRI projects, acting not only as builders but also as investors, partners, and operators. This situation, Milhaupt asserted, carries significant risks for SOEs because these megaprojects often provide dismal returns, have high default rates, and can trigger political backlash in their localities. Milhaupt highlighted the importance of gathering firm-level data on businesses actually engaged in BRI projects to better infer geostrategic, financial, or other motivations. Jeffrey Ball turned the discussion to carbon emissions from BRI projects and presented preliminary findings from his four-country case studies. He concluded that, on aggregate, the emissions impact of the BRI is still “more brown than green.” Twenty-eight percent of global carbon emissions may be accounted for by BRI projects, Ball asserted, underscoring the importance of the BRI to the future of global climate change.

The day concluded with presentations by  Michael Bennon, Managing Director at the Stanford Global Projects Center, and Professor David M. Lampton, Oksenberg-Rohlen Fellow at the Freeman Spogli Institute for International Studies. Bennon first presented findings from two empirical case studies of BRI projects and then went on to describe how the BRI is now practically the “only game in town” for infrastructure funding for developing countries. Lengthy environmental review processes at Western multilateral banks have turned the World Bank, for example, from a lending bank into a “knowledge bank,” he argued. He also highlighted that, in general, economic returns on BRI projects for China are very poor, even though recipient countries may accrue macroeconomic benefits from these projects. Finally, Professor Lampton turned the discussion back to Southeast Asia, where China is currently undertaking massive cross-border high-speed rail projects through eight ASEAN countries. He described how each host country had varying capacity to negotiate against its giant neighbor, and how the sequential implementation of these cross-border rail projects also had varying impacts on the negotiating positions of these host countries. BRI played out differently in each country, in other words, eliciting different reactions, push-backs and negotiated terms.

The second day of the workshop was dedicated to working toward a collaborative approach to future BRI research. The group discussed the key gaps in the existing research, including how to know what China’s true intentions are, how to measure those intentions, who the main players and their interests in both China and the host countries are, and even what the BRI is, exactly. Some cautioned that high-profile projects may not be representative of the whole. Participants brainstormed about existing and future sources of data, and stressed the importance of diversifying studies and seeking empirical evidence.

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News
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The signing of President Trump’s Phase One trade deal with China has rekindled speculations about the future of the world’s second-largest economy. Many analysts have cited trade frictions between the United States and China as a driving force behind the slowdown the Chinese economy has experienced in recent years. It is not a tariff crossfire, however, that explains the slowdown, argues Nicholas Lardy, a leading expert on the Chinese economy.

Lardy, the Anthony M. Solomon Senior Fellow at the Peterson Institute for International Economics, offered a different view on China’s slowing economy in a lecture presented at the China Program’s 2020 winter/spring colloquia series, which examines the past, present, and future of the PRC at 70. Using data and trends from the last forty years of China’s economic growth, Lardy presented the case that the slowing trend in the Chinese economy is directly related to changes in how the government lends credit and to what he terms “resource misallocation.”

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Nicholas Lardy lecturing at APARC.
According to Lardy, the Chinese economy is slowing from the inside. The government’s recent campaign to deleverage the amount of credit coming out of the shadow banking system was arguably justified, but it has nonetheless reduced the amount of credit available to businesses, particularly private companies. As a result, the credit-to-GDP ratio has plateaued in the last several years and is growing in-pace with the economy instead of ahead of it. 

Coupled with this is the observation that Xi Jinping’s government has actively sought to increase the size and scope of state-owned enterprises. Lardy’s research indicates that the assets of state-owned, non-financial companies in China are growing twice as fast as the overall GDP, a situation he feels is only possible if state companies are being allocated a disproportional share of credit and loans. Lardy shows that pre-2012, funding to private companies was at $3.6 trillion USD, but by 2016 it dropped to a mere $600 billion.

Taking these factors together, Lardy argues that the economic slowdown will continue if the Chinese government continues to aggressively emphasize party control and the importance of the state sector over private companies. While reporting on trade deals may dominate the media, “We will increasingly see friction not on tariffs, but on technology transfer and issues of technology,” he says. “The key thing to watch is whether or not Xi Jinping gets serious about reforming state-owned enterprises and having a financial system that allocates credit more efficiently.”

Listen to highlights from Lardy’s presentation above, also available on our SoundCloud channel. A transcript is available

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WE HAVE REACHED VENUE CAPACITY AND ARE NO LONGER ACCEPTING RSVPS

 

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Portrait of Nicholas Lardy
China has grown faster for longer than any country in recorded history.  Is it market-oriented reform, state industrial policy, or some sophisticated blend of the two that explains this success?  In this talk, Dr. Nicholas Lardy will also further examine what might explain China’s slowdown of recent years.  Is China falling into the frequently fatal middle-income trap?  Or have domestic policy choices led to the slowdown?  Have trade frictions with the United States also contributed to China’s slowing growth?  In addition, what should U.S. policy stance be towards China?  Should the United States continue to ramp up restrictions on two-way flows of technology to try to further slow China’s growth?  How successful is such a strategy likely to be and what costs to the United States would be inherent in such an approach?

Nicholas R. Lardy is the Anthony M. Solomon Senior Fellow at the Peterson Institute for International Economics.  He joined the Institute in March 2003 from the Brookings Institution, where he was a senior fellow from 1995 until 2003.  Before Brookings, he served at the University of Washington, where he was the director of the Henry M. Jackson School of International Studies from 1991 to 1995.  From 1997 through the spring of 2000, he was also the Frederick Frank Adjunct Professor of International Trade and Finance at the Yale University School of Management.  He is an expert on the Chinese economy.  Lardy's most recent books are The State Strikes Back: The End of Economic Reform in China? (2019), Markets over Mao: The Rise of Private Business in China (2014), Sustaining China's Economic Growth after the Global Financial Crisis (2012), The Future of China's Exchange Rate Policy (2009), and China's Rise: Challenges and Opportunities (2008). 


Image of red flag over the Shanghai Bund

This event is part of the 2020 Winter/Spring Colloquia series, The PRC at 70: The Past, Present – and Future?, sponsored by APARC's China Program.

 

Nicholas Lardy Anthony M. Solomon Fellow Peterson Institute for International Economics
Seminars
Authors
Noa Ronkin
News Type
News
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Southeast Asia, home to over 640 million people across 10 countries, is one of the world’s most dynamic and fastest growing regions. APARC just concluded the year 2019 with a Center delegation visit to two Southeast Asian capital cities, Hanoi and Bangkok, where we spent an engaging week with stakeholders in the academic, policy, business, and Stanford alumni communities.

Led by APARC Director Gi-Wook Shin, the delegation included APARC Deputy Director and Asia Health Policy Program Director Karen Eggleston, Southeast Asia Program Director Donald Emmerson, and APARC Associate Director for Communications and External Relations Noa Ronkin. Visiting Scholar Andrew Kim joined the delegation in Bangkok.

With a focus on health policy, our first day in Hanoi included a visit to Thai Nguyen University, a meeting with government representatives at the Vietnam Ministry of Health, and a seminar on healthy aging and innovation jointly with Hanoi Medical University.

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Collage of four images showing participants at a roundtable held at Hanoi Medical University with APARC delegation members

Karen Eggleston and participants at the roundtable held at Hanoi Medical University, December 9, 2019.

Throughout the day, Eggleston presented some of her collaborative research that is part of two projects involving international research teams: one that assesses public-private roles and institutional innovation for healthy aging and another that examines the economics of caring for patients with chronic diseases across diverse health systems in Asia and other parts of the world. We appreciated learning from our counterparts about the health care system and health care delivery in Vietnam.

Shifting focus to international relations and regional security, day 2 in Hanoi opened with a roundtable, “The Rise of the Indo-Pacific and Vietnam-U.S. Relations,” held jointly with the East Sea Institute (ESI) of the Diplomatic Academy of Vietnam (DAV). Following a welcome by ESI Director General Nguyen Hung Son, the program continued with remarks by Shin, Emmerson, ESI Deputy Director General To Anh Tuan, and Assistant Director General Do Thanh Hai.

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Participants at a roundtable held at the Diplomatic Academy of Vietnam with APARC delegation members

Roundtable at the Diplomatic Academy of Vietnam, December 10, 2019.

The long-ranging conversation with DAV members included issues such as the future of the international order in Asia; the U.S. withdrawal from multilateralism; the concern about a lack of U.S. engagement in Southeast Asia, sparked by President Trump’s absence from the November 2019 summit of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) at a time when China is bolstering its influence in the region and when ASEAN hopes to set a code of conduct with China regarding disputed waters in the South China Sea; the priorities for Vietnam as it assumes the role of ASEAN chair in 2020; and the challenges for the Vietnam-U.S. bilateral relationship amid the changing strategic environment in Southeast Asia.

In the afternoon we were joined by members of the American Chamber of Commerce in Hanoi at an AmCham-hosted Lunch ‘n’ Learn session on Vietnam's challenges and opportunities amid the U.S.-China rivalry. The event featured Emmerson in conversation with AmCham Hanoi Executive Director Adam Sitkoff.

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Two men in conversation seated on stage and a man speaking at a podium

(Left) Donald Emmerson in conversation with Adam Sitkoff; (right) Gi-Wook Shin welcomes AmCham Hanoi members; December 10, 2019. 

Moving to Bangkok, delegation members Shin, Eggleston, Emmerson, and Kim spoke on a panel for executives of the Charoen Pokphand Group (C.P. Group), one of Thailand’s largest private conglomerates, addressing some of the core issues that lie ahead for Southeast Asia in 2020 and beyond in the areas of geopolitics, innovation, and health.

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Participants at a panel discussion with APARC delegation hosted by the C.P. Group, Thailand

Top, from left to right: Gi-Wook Shin, Karen Eggleston, Andrew Kim; bottom: C.P. Group executive listening to the panel, December 12, 2019.

We also enjoyed a tour at True Digital Park, Thailand’s first startup and tech entrepreneur’s campus. Developed by the C.P. Group, True Digital Park aspires to be an open startup ecosystem that powers Thailand to become a global hub for digital innovation.

The following day, Shin and Emmerson participated in a public forum hosted by Chulalongkorn University’s Institute of Security and International Studies (ISIS Thailand), "Where Northeast Asia Meets Southeast Asia: The Great Powers, Global Disorder and Asia’s Future.” They were joined by ISIS Thailand Director Thitinan Pongsudhirak and Chulalongkorn University Faculty of Political Science Associate Dean for International Affairs and Graduate Studies Kasira Cheeppensook. The panel was moderated by Ms. Gwen Robinson, ISIS Thailand senior fellow and editor-at-large of the Nikkei Asian Review.

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Panelists and participants at a public forum held at Chulalongkorn University

ISIS Thailand forum participants and panelists, from left: Pngsukdhirak, Shin, Robinson, Emmerson, Cheeppensook; December 13, 2019.

As part of that discussion, Emmerson speculated that – driven by deepening Chinese economic and migrational involvement in Southeast Asia’s northern tier – Cambodia and Laos, less conceivably Myanmar, and still less conceivably Thailand could become incorporated de facto into an economically integrated “greater China” that could eventually reduce ASEAN to a more-or-less maritime membership in the region’s southern tier. Emmerson’s speculation was made in the context of his critique of ASEAN’s emphasis on its own “centrality” to the neglect of its lack of the proactivity that would serve as evidence of centrality and of a desire not to be rendered peripheral by the growing centrality-cum-proactivity of China. The event was covered by the Bangkok Post (although that report’s headline and quote of Emmerson are inaccurate, as neither the panel nor Emmerson predicted the “break-up of ASEAN.”)

Our delegation visit in Bangkok concluded with a buffet dinner reception and panel discussion jointly with the Stanford Club of Thailand.

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alumni event

Stanford and IvyPlus alumni listening to the panel, December 13, 2019.

Moderated by Mr. Suthichai Yoon, a veteran journalist and founder of digital media outlet Kafedam Group, the conversation focused on the changing geopolitics of Southeast Asia, innovation and health in the region, and the opportunities and challenges facing Thailand-U.S. relations. It was a pleasure to meet many new and old friends from the Stanford and IvyPlus alumni communities.

APARC would like to thank our partners and hosts in Hanoi and Bangkok for their hospitality, collaboration, and the stimulating discussions throughout our visit. We look forward to keeping in touch!

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